Les plateformes de médecine en ligne comme JD Health ont vu les demandes de renseignements sur les appareils respiratoires décupler.

Le directeur général de JD Health, Xiao Junbo, a déclaré qu’ils voyaient cinq à sept fois plus de consultations de personnes inquiètes pour leur santé mentale.

Intéressons-nous de plus près aux acteurs de la santé en Chine et à ce marché florissant.

  • Les consultations et prescriptions en ligne couverte par l’assurance maladie
  • Réforme des soins de santé
  • Covid-19 donne un coup de pouce aux plateformes de médecine en ligne.
  • Problème de la pénurie de médecins

 

I. Les consultations et prescriptions en ligne couverte par l’assurance maladie

Pour cette période, l’assureur public permet désormais que les prescriptions et les consultations traitées par des plateformes en ligne désignées soient remboursées par l’assurance médicale.

Auparavant, elles n’étaient pas couvertes.

Plus de deux cents hôpitaux publics ont ouvert leurs propres consultations en ligne.

Dans une série d’avis publiés conjointement par le Parti et les organes gouvernementaux le 5 mars, tous les signaux (en chinois) indiquent que les soins de santé en ligne vont devenir une partie importante de la réforme des soins de santé en cours.

II. Réforme des soins de santé

Les soins de santé représentent un marché de mille milliards de dollars (en chinois) en Chine.

Ensemble, les entreprises technologiques et les autres acteurs établis du secteur de la santé en ligne ne détiennent que 4 % des parts de marché, a déclaré un employé de JD Health.

La Chine veut un service de soins de santé plus efficace et moins cher grâce à la 5G et aux nouvelles technologies.

Mais il n’y a pas encore de consensus sur la forme précise que devrait prendre toute la gamme des services en ligne et sur le type de garanties nécessaires pour que les services en ligne résolvent plus de problèmes qu’ils n’en créent.

III. Covid-19 donne un coup de pouce aux plateformes de médecine en ligne.

Le nouveau système d’assurance médicale publique centralisé a opté pour l’achat en gros afin de réduire les coûts pour les hôpitaux publics.

Les compagnies pharmaceutiques qui ont perdu des appels d’offres avaient désespérément besoin de canaux de vente supplémentaires, et beaucoup ont commencé à vendre en ligne pour la première fois.

Une fois l’épidémie terminée, les prestataires de soins de santé en ligne surveilleront de près la manière dont le gouvernement décidera de gérer les prescriptions en ligne, les dossiers médicaux en ligne et l’assurance en ligne.

Bien que tous ces éléments aient fait l’objet de mentions réglementaires, il n’existe pas de plateforme centralisée pour tous.

Si le gouvernement parvient à établir des normes pour ces services, il pourrait accélérer la migration en ligne des chaînes de services de soins de santé.

L’assurance médicale ne couvre pas tous les médicaments achetés sur des plateformes privées en ligne, et il est peu probable que cela change complètement.

Un déploiement progressif, couvrant d’abord les maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension, est plus probable, a déclaré un initié du secteur, et serait toujours une aubaine pour les ventes en ligne.

 

IV. Problème de la pénurie de médecins

Covid-19 a donné un coup de pouce aux plateformes de médecine en ligne pour sensibiliser les consommateurs.

Mais les utilisateurs ne constituent peut-être pas le plus grand obstacle.

« Une difficulté à laquelle sont confrontés tous les acteurs du secteur de la santé est la pénurie de médecins qualifiés », a déclaré un professionnel de l’investissement dans le domaine de la santé.

Plus les plateformes de médecins sont nombreuses (en particulier les plus célèbres), plus elles peuvent attirer de patients et plus elles peuvent traiter de patients.

Les plateformes en ligne veulent prendre en charge un traitement complet, avec des vidéos éducatives sur la santé publique, des conseils de prévention, des consultations initiales en ligne, l’orientation vers un hôpital et un traitement hors ligne si vous en avez vraiment besoin.

L’initiative de JD Health, dirigée par le cardiologue vedette Hu Dayi, en est le meilleur exemple. Tencent et Alibaba sont déjà en train de racheter des hôpitaux.

Au-delà de la réglementation, la course risque de se réduire à l’approvisionnement.

Un professionnel de la médecine basé à Shanghai a déclaré qu’ils ont vu des médecins quitter Ping An Good Doctor par crainte des conséquences de leur travail à l’hôpital.

Après que les administrateurs de l’hôpital leur aient demandé de remplir un formulaire confirmant s’ils travailleraient pour la plateforme, deux médecins connus de la source ont pris cela comme un avertissement et ont arrêté.

D’une part, Covid-19 a affecté de manière disproportionnée les personnes âgées et fragiles, c’est-à-dire la proportion de la population la moins susceptible d’utiliser les applications.

Les ressources sont toujours concentrées dans les hôpitaux, et le fossé sanitaire entre les zones rurales et urbaines demeure.

Les médecins ont également décrit les problèmes liés aux consultations en ligne, évoquant les problèmes des patients qui ne présentent que les symptômes qu’ils jugent importants, ou qui s’auto-diagnostiquent en lisant les descriptions en ligne.

Les patients, en revanche, s’inquiètent des faux médecins.

 

En conclusion

Les plates-formes peuvent toutefois tirer parti de nouveaux gains d’efficacité et développer les soins de santé privés.

Un ancien cadre supérieur d’AliHealth a déclaré que « le gouvernement restera le principal acteur, mais beaucoup de choses sont possibles à la périphérie ».

Il s’attend à ce que de nouveaux acteurs, des sociétés pharmaceutiques établies, des pharmacies et des hôpitaux étrangers entrent sur le marché en tant qu’acteurs rivaux dans les années à venir.

Un employé de JD Health a déclaré que « même en se concentrant sur un seul district ou une seule ville, une petite entreprise peut se permettre d’en arracher ».

Les entreprises d’e-commerce peuvent constater qu’elles ne définissent pas les soins de santé, comme elles le font pour des marchés comme la beauté et l’électronique, mais elles n’ont pas besoin de le faire, simplement parce que les besoins sont si importants.

 

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