La Chine est considérée comme une grosse industrie pour l’édition.

Ce qui, en même temps, en fait un marché important et lucratif pour les éditeurs étrangers qui aimeraient vendre leurs droits d’auteur là-bas.

Seulement, ceux-ci doivent faire face à des défis uniques, sans compter qu’il existe un marché de l’ebook très différent de celui que connaît l’Occident.

Rentrons un peu plus en détails sur le marché de l’édition en Chine

  •  Un marché complexe pour les étrangers, mais gratifiant
  • L’intérêt de la Chine pour l’édition
  • La vente d’ebooks en Chine
  • Un marché chinois « censuré » qui exige des modifications

 

I. Un marché complexe pour les étrangers, mais gratifiant

Économiquement, la Chine est un pays attractif.

Il n’en reste que la politique du pays complique la vie des entreprises étrangères, peu habituées aux « règles » du pays.

Selon Diane Spivey, Rights & Contracts Director à Little, Brown Book Group, qui s’est exprimée lors de la Foire du Livre de Francfort, les « temps sont durs » pour l’édition.

Pour embellir leur avenir, les éditeurs devraient se pencher un peu plus sur l’évolution des droits étrangers (vendre des livres à des éditeurs d’autres pays, pour la traduction).

Car cet aspect, selon elle, « offre également de nouvelles opportunités pour les éditeurs qui sont prêts à les chercher ».

C’est pourquoi il est intéressant de s’attarder sur l’empire du milieu.

La Chine, qui peut être particulièrement difficile, peut surtout être particulièrement avantageuse, en tant que plus grande industrie d’édition dans le monde.

Un marché jugé « rentable », aussi bien au niveau du temps que des efforts, si les éditeurs sont « prêts à investir dans ce secteur », déclare Lynette Owen, Directrice des Droits d’auteur à Pearson Éducation, au Royaume-Uni.

 

 

II. L’intérêt de la Chine pour l’édition

Wuping Zhao, vice-président de Shanghai Translation Publishing House, a présenté, lors de la Foire du Livre, les opportunités lucratives pour les éditeurs étrangers qui veulent vendre les titres traduits en Chine.

Le pays compte 580 éditeurs « d’état » en Chine avec 70 % des personnes basées à Beijing et Shanghai.

Mais le point réellement important est l’augmentation fulgurante des droits acquis de l’étranger.

Une augmentation rendue possible grâce à l’ouverture du marché, en légère hausse, alors que l’Administration générale chinoise de la presse et de l’édition ne contrôle plus la publication des titres traduits directement.

Cependant, il ne faut pas oublier que la Chine continentale a « ses propres règles », comme le souligne Gris Tan, propriétaire de l’agence Grayhawk à Taipei.

Les livres qui se vendent bien en Occident, ne se sont pas nécessairement ceux qui se vendent bien en Chine.

C’est pourquoi Tan recommande aux éditeurs de vendre les droits à Taiwan dans un premier temps, qui est beaucoup plus proche des tendances internationales.

Étant un « point de référence important pour la partie continentale des éditeurs chinois », le livre, une fois publié à Taiwan, aura plus de chance d’être lu par un éditeur de Chine continentale qui pourra ainsi avoir l’envie d’acheter les droits.

Lire la liste des maisons d’éditions en Chine. 

Where and how to find a publishing house in China?

 

 

III. La vente d’ebooks en Chine

Ce qu’il est important de savoir pour les éditeurs étrangers, c’est la complexité qu’entraine la publication des ebooks en Chine.

Il faut savoir que les éditeurs chinois vendent habituellement des ebooks pour 35 % moins cher que le prix d’impression et que le Kindle d’Amazon ne fonctionne toujours pas en Chine.

Les seuls sites qui vendent des ebooks sont Dangdang et 360buy.

Tan a également tenu, dans un bref aperçu du marché chinois de l’ebook, à faire remarquer que les ebooks se lisent essentiellement sur les mobiles, ce qui peut sembler déroutant à certains éditeurs étrangers.

La Chine compte plus d’un milliard d’utilisateurs de téléphones mobiles et 300 millions d’utilisateurs de smartphones.

Et c’est China Mobile, l’un des deux principaux fournisseurs de télécommunication en Chine, qui offre la plateforme d’ebooks la plus importante du pays.

On comprendra que des éditeurs peuvent être réticents à vendre des droits à China Mobile :

Des réductions de vente conséquentes au moins 50 % et parfois même  jusqu’à 70 %

Des ventes d’ebooks avec une réduction de 90 % du prix d’impression.

« Ces termes peuvent sonner vraiment mal », convient Tan.

Mais China Mobile possède un immense réseau d’utilisateurs, ce qui fait que si un livre devient un best-seller sur la plate-forme, « nous pourrions parler de six chiffres des revenus américains ».

Et, selon lui, « si votre clause d’ebook vous dit que vous ne pouvez pas vendre un ebook avec un prix de moins de 50 % de l’édition imprimée, vous pouvez modifier cette clause afin de travailler avec China Mobile ».

 

IV. Un marché chinois « censuré » qui exige des modifications

Tous les éditeurs chinois ne sont pas encore ouverts à l’idée d’acquérir des droits étrangers, et certains sont même plutôt « réticents », d’après Zhao, préférant bien souvent traduire des titres du domaine public.

L’histoire de 50 shades of Grey.

Cependant, des éditeurs chinois n’hésitent pas à se précipiter pour se porter acquéreurs de livres à succès, comme ce fut le cas pour 50 Shades of Grey de EL James.

Mais c’était sans compter la réglementation de son propre pays…

Lorsque l’éditeur chinois, qui avait acheté les droits, a réalisé à quel point son contenu devait être supprimé, conformément aux censeurs chinois, le livre n’a pu être encore publié en Chine.

Et on ne sait d’ailleurs pas quand cela se produira.

Supprimer du contenu jugé controversé est assez courant dans l’édition chinoise.

Cela peut poser problème pour les éditeurs d’œuvres originales étrangères.

Et dans certains cas, il n’est même pas possible de prévoir ce qui pourra être accepté ou non.

Le groupe Pearson a connu ces mésaventures, lorsqu’il a vendu un guide de voyage à un éditeur chinois, guide comprenant une carte montrant la frontière de l’Inde que la Chine conteste.

Dans ce cas, Pearson a simplement dû retirer cette carte, mais dans d’autres, les changements ne sont pas aussi faciles.

« Nous avons rencontré des situations politiques et parfois, dans ces cas, nous n’avons pas publié le livre du tout », a déclaré Pearson.

La politique des prix, on l’a vu, peut également être un problème.

Un éditeur chinois a le droit de vendre un livre pour la moitié du prix de l’original.

« Les modifications, ça arrive parfois », reconnaît Xie Na, directeur du département international de la presse en Chine, à l’Université de Beijing.

« Parfois, un éditeur chinois veut simplement diviser un livre en deux volumes, dans le but de vendre plus ».

 

En conclusion

L’industrie du livre en Chine est un marché lucratif mais quelque peu complexe.

Se lancer dans la conquête de l’empire du milieu peut être une tâche empreinte d’épreuve.

La nécessité de s’adapter est primordiale.

Les éditeurs occidentaux devront arriver à composer avec.

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Voici les méthodes pour marketer un livre en Chine .