Le marché immobilier est en déclin, les bureaux vacants se multiplient, le chômage des jeunes est élevé, la consommation de produits de luxe diminue, et les citoyens chinois se serrent la ceinture plus que jamais. Les entreprises étrangères connaissent des difficultés sans précédent, et certaines quittent même complètement le marché chinois. Les gros titres de la crise sont frappants, en particulier lorsqu’il s’agit de l’image de la Chine à l’étranger.

Pour la plupart des acteurs de l’industrie alimentaire et des boissons en Chine, 2024 a été bien pire que l’année précédente. Pour illustrer ce problème, un rapport récent du Bureau municipal des statistiques de Pékin a révélé que les entreprises de F&B dont les ventes annuelles dépassent 2 millions de RMB ont vu leurs bénéfices chuter de 88,8 % d’une année sur l’autre au cours du premier semestre seulement. Autre exemple de l’impact de ce déclin, la chaîne de restaurants populaire Din Tai Fung (鼎泰豐) a également annoncé son intention de fermer 14 établissements dans le nord de la Chine, avec une sortie complète du marché d’ici la fin octobre.

  • On dit que la génération Z a perdu foi en l’avenir et est pessimiste quant à la direction que prennent les choses.
  • Mais est-ce vraiment aussi grave ou est-ce une combinaison de facteurs ?
  • Une récession économique, certes, mais à partir de quel niveau ?

La génération Z a grandi en ne connaissant que la croissance et s’est habituée à voir les gens s’enrichir et s’améliorer. Pendant longtemps, l’achat d’un appartement était assuré d’être une opération rentable. Ce que nous voyons aujourd’hui est probablement un changement sain vers des niveaux plus durables, mais ce sera néanmoins un véritable test pour ceux qui n’ont pas encore vécu cette expérience.

Il est fort probable qu’une saturation excessive des restaurants et des lieux de divertissement ait conduit à une concurrence accrue et à une demande diluée. Cela pourrait être un autre test, qui peut être nécessaire. Si je fais attention à mon argent, je fais attention à l’endroit où je le dépense. Pour réussir, il faut être au sommet de son art !

Nous passons d’une époque où beaucoup de choses étaient plus simples, peut-être même prises pour acquises, à un futur avec de nouvelles exigences. La croissance sera plus lente, mais probablement plus durable. La gestion à distance ou l’externalisation de responsabilités qui devraient être centrales pour l’entreprise ne sont plus acceptables dans l’environnement concurrentiel d’aujourd’hui. Un environnement concurrentiel exige désormais une implication directe dans le développement technologique, la conformité, la stratégie commerciale, la notoriété de la marque, ainsi que la compréhension des fournisseurs, clients et marchés actuels et futurs — des aspects critiques qui devraient être intégrés dans les opérations quotidiennes et non simplement discutés lors des réunions trimestrielles du conseil d’administration !

En Chine, on ne perd pas parce que les autres sont meilleurs que nous. On perd parce qu’on n’a pas assez essayé d’être meilleur qu’eux