Le plus difficile n’est pas de se faire un carnet d’adresses, mais de le maintenir.

C’est ce que répond Harold Parisot, président fondateur du Chinese Business Club, interrogé sur sa capacité à inviter politiques et décideurs à sa table. L’apparence est impeccable – costume sombre, chemise fraîchement repassée – le regard pétillant et le sourire sont aussi faciles que la détermination est forte. Ce jeune diplômé de l’ESSEC et entrepreneur, croit fermement que les relations entre la France et la Chine ont toujours été tournées vers l’avenir. Et c’est précisément cet élan qui est devenu la raison pour laquelle il a créé le Chinese Business Club. Créé à Paris il y a près de sept ans, il a pour unique vocation de stimuler la collaboration franco-chinoise et de faciliter le networking. Ce spécialiste de l’immobilier haut de gamme peut s’enorgueillir de ses qualités relationnelles tant dans les milieux d’affaires français que chinois. Et avec ses déjeuners privés, il raccourcit beaucoup la distance entre l’est et l’ouest.

Comment est né le Chinese Business Club ?


Pour revenir un peu en arrière, j’ai créé en 2012 le cabinet de conseil Harold Parisot, société spécialisée dans l’immobilier hors marché de prestige à Paris. J’ai ciblé des familles françaises qui souhaitaient vendre un bien immobilier très discrètement mais aussi des étrangers fortunés qui avaient un intérêt pour l’immobilier. Parmi les acheteurs potentiels figuraient des Brésiliens, des Moyen-Orientaux et un nombre croissant d’Asiatiques, principalement de Chine continentale et de Hong Kong. Ces derniers étaient très désireux de rencontrer des chefs d’entreprise, des hommes politiques et des marques françaises. Pour répondre à cette demande, j’ai fondé le Chinese Business Club. Il s’agit d’une plateforme franco-chinoise de lobbying et de business-matching — sur la base d’un abonnement annuel — qui se réunit 10 à 12 fois par an à Paris. Les membres viennent faire des affaires, se rencontrer et développer leur réseau. Les gens qui viennent ici sont vraiment là pour faire des affaires. C’est vraiment un club d’affaires.

Emmanuel Macron, lors de la réunion et du déjeuner du Chinese Business Club le 17 juin 2015.


Faciliter les échanges entre la Chine et la France


En tant que plateforme de lobbying et de mise en relation d’entreprises, ce club prestigieux met en relation les personnes à l’origine des meilleures exportations des deux pays, qui ont sans aucun doute beaucoup à gagner à travailler ensemble. Le club a pour objectif d’aider les deux parties à mieux se comprendre en mettant en avant les talents et les complémentarités de la Chine et de la France.

Qui sont les membres du club et quels sont leurs différents profils ?


Il y a beaucoup d’entrepreneurs et de start-ups, ainsi que de grandes entreprises, des sénateurs, des politiciens, des ambassadeurs et des journalistes. Les entreprises sont françaises et chinoises et couvrent tous les domaines d’activité : laboratoires pharmaceutiques, agro-alimentaire, industrie lourde, tourisme et services. Mon objectif personnel est de rassembler une centaine d’entreprises. Notre positionnement est résolument haut de gamme, cela ne fait aucun doute. Pour éclairer quelques exemples, lors du déjeuner avec Jean-Pierre Raffarin, il y avait 19 ambassadeurs. Pour celle avec Emmanuel Macron, 5 ministres français étaient présents et pour celle avec Nicolas Sarkozy, 7 milliardaires sont venus spécialement de Hong Kong pour l’événement.

Pour atteindre les objectifs du Chinese Business Club et faciliter les échanges entre la Chine et la France, des rencontres de participants sont organisées à Paris plusieurs fois par an, sous forme de déjeuners de networking ou d’événements organisés par les membres. Avec Carla Bruni Sarkozy lors du déjeuner-rencontre au Pavillon Gabriel à Paris, à l’occasion de la Journée des droits des femmes, le 8 mars 2019.


Pourquoi la France est-elle si appréciée en Asie, et notamment chez les Chinois ?


Il y a une volonté des deux pays de travailler main dans la main et de développer davantage les affaires. Jusqu’à récemment, les Français avaient peur de la Chine mais grâce à des clubs comme le Chinese Business Club et d’autres, les Français apprennent à mieux connaître la Chine. Se réunir régulièrement est la façon dont les opportunités sont créées. Et il est important de souligner que les Chinois aiment la France. Ils pensent que nous avons beaucoup d’expertise, c’est pourquoi ils s’intéressent au pays et veulent y investir. Pour nous, c’est une formidable opportunité économique. Comme tout investisseur, les Chinois recherchent la meilleure rentabilité. Les secteurs les plus prisés sont l’agroalimentaire, l’hôtellerie, le tourisme, les laboratoires pharmaceutiques et la technologie.

Sophie Marceau et Harold Parisot lors d’une rencontre. Fondé en 2012, le Chinese Business Club a pour objectif de développer les relations économiques et commerciales entre la Chine et la France et de stimuler les investissements bilatéraux.


Quel est votre conseil si quelqu’un souhaite créer une entreprise en Chine ?


Rejoignez le Chinese Business Club ! Vous rencontrerez des gens comme ça. Mais à part ça, le premier conseil que je voudrais donner, c’est de s’intéresser à la Chine et aux Chinois. Assurez-vous d’avoir des cartes de visite en mandarin, un site Web en mandarin et d’être présent sur WeChat. Il y a aujourd’hui beaucoup de marques et d’entreprises françaises qui s’intéressent à la Chine mais qui ne sont pas présentes sur WeChat ni n’ont de site internet en mandarin. C’est le premier réseau social en Chine , photos sur instagram

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