Le coronavirus a porté un coup sévère à l’industrie de la restauration dans le monde entier, y compris en Chine.
Les restaurateurs chinois trouvent de nouveaux moyens innovants pour s’adapter aux changements et prospérer dans l’environnement post-pandémique.
Les restaurateurs essaient de tout faire, de rendre leurs repas plus abordables jusqu’à proposer des plats raffinés au domicile de leurs clients.
Si vous souhaitez en savoir plus, restez attentif à la suite de cet article.
- Les repas à prix plus abordables
- L’expérience gastronomique à domicile
- L’interdiction de la consommation d’animaux sauvages
I. Les repas à prix plus abordables
Partout, les restaurateurs se posent la même question : À quoi ressemble un restaurant post-coronavirus ?
Si l’on en croit la Chine, où les restaurants sont autorisés à ouvrir depuis fin mars, le résultat de la crise actuelle sera moins une réinvention et plus une accélération des tendances préexistantes.
La croissance économique de la Chine montrait des signes de ralentissement avant même la crise actuelle, un changement qui a incité un certain nombre de restaurateurs à lancer des produits dérivés plus abordables de leurs marques haut de gamme au cours des dernières années.
Xin Rong Ji exploite de nombreux restaurants très réputés en Chine, dont le seul restaurant trois étoiles Michelin du pays consacré à la cuisine chinoise.
En 2018, cependant, la marque a ouvert un nouveau bistrot, Xiao Rong Guan, avec des versions plus abordables et plus sobres de ses célèbres plats.
Plus tard dans l’année, le bistrot a été suivi d’un restaurant encore plus terre à terre, destiné à la classe moyenne et aux hommes d’affaires et centré sur une sorte de soupe de nouilles au crochet jaune de la province orientale du Zhejiang.
Le célèbre restaurant Yong Fu de Shanghai, qui sert des plats haut de gamme provenant de la ville côtière voisine de Ningbo, a ouvert une option bistro moins chère en 2019.
Cette tendance devrait s’intensifier en 2020, les restaurants cherchant à satisfaire une clientèle plus prudente et plus exigeante sur le plan financier qu’auparavant.
En amont et en aval de la chaîne de valeur, des tendances déjà notables, comme le déclin du dîner d’affaires, ainsi que la baisse des chiffres de consommation, se sont intensifiées, poussant les restaurants à rendre leurs repas plus abordables.
Après la crise du coronavirus, les lieux de restauration rapide et les barbecues sont remplis de clients âgés de 20 à 30 ans, et de nombreux restaurants de milieu de gamme et gastronomiques ont commencé à proposer des menus de déjeuner abordables ou réduisent les prix pour attirer des clients soucieux de leur valeur.
II. L’expérience gastronomique à domicile
D’autres cherchent des moyens d’offrir une expérience gastronomique hors des murs du restaurant et au domicile des clients, notamment grâce à des options de livraison différenciées.
Le Qu Lang Yuan à Beijing a lancé un menu de livraison spécial, présenté dans une boîte en fer-blanc, destiné aux jeunes nostalgiques.
Fu Yisheng, propriétaire du groupe de restaurants Yanyu, a commencé à explorer des options de livraison qui permettraient aux clients de préparer des repas de restaurant dans leur propre cuisine : « Après la crise COVID-19, les clients veulent de plus en plus de la qualité à un prix abordable », m’a-t-il dit.
« Nous cherchons des moyens de fournir aux consommateurs certains des repas de nos restaurants pour qu’ils puissent les cuisiner chez eux, tout en leur apprenant comment le faire pour que cela soit aussi bon qu’au restaurant ».
III. L’interdiction de la consommation d’animaux sauvages
Pendant ce temps, dans un marché ébranlé par des scandales alimentaires répétés, le grand public exige depuis des années des produits de meilleure qualité et une meilleure sécurité alimentaire.
Cette tendance a également été accélérée par la propagation du COVID-19, qui a jeté une ombre sur les marchés humides et a conduit à une nouvelle interdiction du commerce et de la consommation d’animaux sauvages.
Mais là encore, les signes d’un changement dans les habitudes de consommation et l’attitude des restaurateurs à l’égard de la conservation des animaux sauvages étaient déjà visibles avant la crise actuelle.
Au Yu Waitan de Shanghai, le chef Wu Rong, originaire du Fujian, sert depuis plus d’un an une version de la soupe « Buddha jumps over the wall » sans l’aileron de requin traditionnel, une tentative de respecter la tradition tout en s’adaptant aux nouvelles normes.
Aujourd’hui, un certain nombre de restaurateurs vont plus loin en réfléchissant à la relation de l’humanité avec la faune sauvage, post-coronavirus.
En conclusion
Alors que la Chine tente de relancer son économie, la restauration dans les grandes villes ne semble pas se révolutionner.
Elle s’adapte plutôt à la demande des dîneurs qui veulent plus de valeur, plus de variété et plus de sécurité.
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