La Chine représente un potentiel immense sur le marché de l’art. C’est pourquoi les manifestations artistiques internationales du monde entier sont toujours désireuses de courtiser les amateurs d’art chinois.
Comment attirer les amateurs d’art chinois ?
- La place forte de la Chine dans le marché de l’art
- La stratégie marketing mis en place par Miami pour attirer des acheteurs et visiteurs chinois
- Une visibilité de l’événement en Chine
Le Miami Art Week est de retour dans la capitale culturelle de la Floride. L’assaut scintillant des foires d’art, des projets publics et des pop-ups envahissent la ville.
De l’embouteillage de sable de l’artiste Leandro Erlich sur Miami Beach au stand d’Instagram axé sur la durabilité à Design Miami, en passant par les DJ sets de fin de soirée animés par des célébrités comme Diplo et Idris Elba, l’itinéraire éclectique de la ville est à la hauteur de sa réputation d’être l’un des plus grands spectacles artistiques du monde.
Que ce soit par les œuvres d’art présentés que par sa clientèle, cet événement s’est longtemps inscrit dans une perspective.
Cette année, la présence de la Chine est plus qu’essentielle.
I. La place forte de la Chine dans le marché de l’art
La place prédominante de la Chine sur le marché mondial de l’art est évidente : Les galeries occidentales affluent à Beijing et à Shanghai depuis plus de dix ans (plus récemment, les musées ont commencé à établir des » succursales en Chine « ), ouvrant ainsi la voie à la Chine pour qu’elle dépasse les États-Unis en tant que plus grand marché d’art et d’antiquités du monde d’ici 2011.
Et bien que la majorité de cette consommation se fasse en Chine continentale et dans les environs du port franc de Hong Kong, propice aux ventes aux enchères (ce qui a conduit Art Basel à acheter ART HK en 2013), les manifestations artistiques internationales du monde entier sont toujours désireuses de courtiser les amateurs d’art chinois.
La galerie Hauser & Wirth, qui participe à cinq salons par an à Hongkong, Taipei et Shanghaï, a vu sa proportion d’acheteurs locaux doubler en cinq ans. Les collectionneurs chinois représentent désormais 15 % de la clientèle de la galerie américaine Pace, implantée à Bejing et à Hongkong.
II. La stratégie marketing mis en place par Miami pour attirer des acheteurs et visiteurs chinois
La ville de Miami souhaite se positionner comme la destination idéale pour les voyageurs Chinois qui privilégient de plus en plus l’art, la culture, le shopping et les grands événements dans leurs itinéraires.
a)La stratégie marketing :
- cibler des clients potentiels sur les plateformes chinoises de médias sociaux WeChat et Weibo.
- présence d’une équipe d’Art Basel en Asie pour soutenir ses clients chinois et traduction en mandarin du matériel promotionnel pour l’édition de Miami.
b)Une visibilité de l’évènement sur la scène chinoise
Que ce soit sur les plages de Miami, dans les musées ou dans les popups, éviter complètement l’art contemporain chinois à la foire de cette année serait un exploit impressionnant, tant sa présence est omniprésente.
FOCUS | ART CHINA, qui est présenté à SCOPE Miami Beach, nous dévoile une nouvelle vitrine de plus de 100 artistes chinois contemporains. » [C’est] une nouvelle façon importante de faire entendre la voix de la Chine « , dit le fondateur Bruce Orosz, qui affirme que le programme vise à montrer » comment les arts et les artistes orientaux ont impressionné l’Occident et comment les arts contemporains de l’Occident, voire du monde, ont eu un impact sur l’Orient « .
Le parrainage des géants des médias d’État CCTV, Shanghai Media Group et China Daily laisse entrevoir les investissements des principaux acteurs en coulisses.
c)La présence des artistes chinois
Dans la ville:
Après le » Bouddha de Sydney » et le » Bouddha de Berlin » L’artiste chinois Zhang Huan suit son travail à grande échelle sur et avec – vous l’avez deviné- le » Bouddha de Miami « une immense paire de Bouddhas de 17 pieds de haut, l’un en aluminium et l’autre en encens de cendres collectées dans les temples de Chine orientale.
Les visiteurs de la plage du Festival Faena méditeront sur la vie, la mort et la renaissance.
Dans les musées:
L’Institute of Contemporary Art Miami (ICA) présentera les vidéos de dessins animés racés de Wong Ping de Hong Kong.
L’exposition inaugurale du Rubell Museum exposera la célèbre collection chinoise contemporaine de la famille.
La foire d’art Art Basel Miami, qui a traditionnellement été l’épicentre de la semaine de l’art de Miami, a élargi sa contingence chinoise avec l’ajout de la Chancery Lane Gallery (Hong Kong), du Magician Space (Beijing) et de la Hanart TZ Gallery (Hong Kong), qui rejoignent toutes un ensemble de galeries chinoises déjà réputées.
Parmi celles-ci, la galerie Edouard Malingue (Hong Kong) qui présentera la dernière exploration de la culture des fougères de Zheng Bo et Antenna Space (Shanghai) qui juxtaposera l’artiste canadienne Allison Katz à l’artiste chinoise Guan Xiao dans la section Nova de la foire.
En conclusion:
La caractéristique de la Miami Art Week de cette année, est sans conteste l’omniprésence de la Chine.
Une stratégie marketing, en utilisant les médias sociaux chinois, une présence terrain en Chine, un partenariat avec des artistes chinois et un parrainage des géants des médias d’État permet un maximum de visibilité sur l’évènement.
En effet, la croissance de la Chine dans le monde de l’art et du design doit être prise en considération car elle tient une place forte dans le domaine.
C’est un point que le nouveau directeur de la conservation de Design Miami, Aric Chen, a fait valoir de façon succincte : » Le fait que des objets soient conçus par la Chine, par des designers chinois, est maintenant quelque chose que nous pouvons aussi tenir pour acquis.
Lire :
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